EMPIRE. n. m. Autorité absolue. La Fable attribuait à Neptune l'empire des mers, à Pluton l'empire des enfers. Alexandre rêvait de conquérir l'empire du monde. Exercer un empire tyrannique sur ses enfants, sur sa femme, sur ses amis.
Il se dit figurément d'un Ascendant, d'une influence dominante. Il a pris trop d'empire sur ce jeune homme. Se soumettre à l'empire de la raison. Céder à l'empire des passions. L'empire de la mode.
Avoir, prendre de l'empire sur soi-même, Savoir commander à ses passions.
Il signifie spécialement Autorité absolue d'un chef d'État qui porte le titre d'empereur. Aspirer, parvenir à l'empire.
Il se dit, par extension, de l'État ou de l'Ensemble des États qui sont soumis à cette autorité.
Bas-Empire. Voyez BAS.
Il désigne par extension la Période de temps qu'a régné un empereur. L'empire d'Auguste fut une époque de paix pour Rome. Les guerres du Premier Empire, du Second Empire. On dit même absolument l'Empire pour désigner le Règne de Napoléon Ier ou celui de Napoléon III.
Fig., Il ne cédera pas pour un empire, Rien ne le fera céder.
Il se dit, dans un sens plus général, d'un État ou d'un Groupe d'États qui ne sont point dirigés par un empereur. À la mort d'Alexandre, ses généraux se partagèrent son empire. La puissance de Dieu s'étend sur tous les empires.
Par analogie, l'Empire des morts, Les demeures souterraines où l'on supposait que les morts résidaient.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935