PROFANE. adj. des deux genres. Il se dit des Choses qui n'appartiennent pas à la religion, par opposition à Celles qui la concernent. Les auteurs profanes. Les histoires profanes. Faire servir les choses sacrées à des usages profanes.
Il signifie encore Qui va contre le respect qu'on doit aux choses sacrées. C'est une action profane et impie. Discours profane.
PROFANE s'emploie aussi comme nom et désigne Celui qui manque de respect pour les choses de la religion. Il n'y a qu'un profane qui puisse parler de la sorte.
Il se disait particulièrement, chez les Anciens, de Celui qui n'était pas initié à des mystères. Éloigner les profanes.
Il se dit figurément de Celui qui n'est pas initié à une science, aux lettres, aux arts. Il n'appartient pas à un profane de parler sur ce sujet. Il n'admire pas ces monuments, c'est un profane. Le profane vulgaire. Dans ce dernier exemple, Profane est employé adjectivement.
Ce sont choses dont l'intelligence est interdite aux profanes, Que ne peuvent comprendre ceux qui n'y sont pas initiés.
PROFANE se dit encore, substantivement et absolument, des Choses profanes. Mêler le profane au sacré.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935