SERVITEUR. n. m. Celui qui est au service d'une personne ou d'une collectivité. Un fidèle serviteur de l'État. Ce roi sut récompenser ses zélés serviteurs.
C'est un grand serviteur de Dieu, C'est un homme d'une grande piété, d'une grande charité, uniquement occupé de la prière et des bonnes œuvres.
SERVITEUR se dit particulièrement des Domestiques et ne s'emploie guère, dans le style ordinaire, qu'avec une épithète, ou dans certaines locutions. Bon serviteur. Fidèle serviteur. Les vieux serviteurs. Devoirs des serviteurs envers leurs maîtres. Maîtres et serviteurs, tous mangeaient à la même table. Le témoin devra déclarer s'il est parent, allié ou serviteur de l'une des parties. On se sert plus communément du mot Domestique; mais, en termes de l'Écriture et aussi dans le style soutenu, on emploie toujours le mot Serviteur. Heureux le serviteur que son maître trouvera veillant!
Il s'emploie encore, en termes de Civilité, pour marquer l'attachement, le dévouement. J'ai toujours été serviteur de votre père, de votre famille. Je suis votre ami et votre serviteur.
Votre serviteur, votre très humble et très obéissant serviteur, Formule de politesse dont on se servait pour finir les lettres et qui est aujourd'hui peu usitée.
Je suis votre serviteur ou, elliptiquement, Votre serviteur et Serviteur, Formule de civilité dont on se servait en saluant quelqu'un et qui est également peu usitée aujourd'hui.
Ironiquement et fam., Je suis votre serviteur, je suis son serviteur se dit à quelqu'un ou de quelqu'un pour marquer qu'on refuse ce qu'il demande ou ce qu'il propose, ou que l'on n'est point du même avis. Vous me demandez telle chose, je suis votre serviteur. On dit aussi, elliptiquement : Serviteur, Je n'en veux rien faire, je n'en ferai rien. Il réclame des excuses? Serviteur!
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935